Dans cette série d’articles je vous explique comment je me suis construite artistiquement.
Mais en regardant mes premiers travaux je réalise le chemin parcouru.
j’ai trouvé ces photos qui datent de décembre 2001
J’exposais mes peintures sur un stand les weekends de beau temps en hiver sur le port de Sanary-sur-mer.
Et le soir en été, j’avais un stand de 4 mètres en juillet et en août pendant l’été. Nous faisions cela depuis au moins 7 ou 8 ans. Mon mari et moi même avions décidé de trouver un local dans les rues piétonne de la ville pour essayer de travailler d’une manière moins pénible. Car le soleil, le vent et la pluie sont épuisants. Nous n’avions pas de gros moyens pour acheter un droit au bail en front de mer ou dans les rues principales.
Nous avons trouvé un local de 18 m2 en très mauvais état
Un vendeur de légume n’avait pas trouvé sa clientèle et il avait déposé le bilan quelques mois plus tôt. Ce local se trouve au 16 rue Gaillard 83110 à Sanary-sur-mer en face de l’entrée de la poste et nous l’avons gardé 18 ans !
Je vendais surtout des peintures sur feuilles naturelles à ce moment là
Sur mon stand à cette période, je vendais des feuilles naturelles peintent avec des paysages de la région, des marines, des animaux, J’exposais quelques tableaux sur toiles mais ils ne se vendaient pas bien. Dans la galerie, je me rappelle que nous faisions des peintures sur feuilles, des tableaux classiques, de l’encadrement, des photocopies, bref c’était n’importe quoi ! Il y avait trop de choses différentes pour un si petit local.
Un jour, mon mari a rencontré un galeriste du Castellet qui lui a donné un conseil fondamental sans s’en rendre compte. Sébastien lui montre quelques jolis tableaux que j’avais peints dans le but de les exposer chez lui et dans une colère maitrisée, le galeriste lui a dit cette phrase qui a changé notre manière de travailler :
« Ta femme peint les mêmes merdes que tu trouveras dans tous les ports du monde ! ça ne vaudra jamais rien ».
Evidemment le galeriste n’a pas pris mes tableaux dans sa magnifique galerie d’art. Mais cette phrase m’a aidée à trouver ce que je voulais vraiment peindre peu de temps après. Je ne lui ai jamais dit car il a un sacré caractère, mais je remercie ce galeriste de sa franchise et de son authenticité. Il aurait pu juste en changeant un mot ou en étant hypocrite ne pas me faire changer de posture et je me poserai encore la question du pourquoi mes tableaux ne se vendent pas ? Comme quoi le stoïcisme à du bon !