Bonjour, les photos que je vous présente ici datent de mai 2008,  je redécouvre de magnifiques modèles de danseuses aux seins nues verticales au format 40x160cm ou 50x150cm. Elles ont toutes été vendues à l’exception des deux danseuses de cabaret qui étaient exposées dans ma seconde galerie d’art. photo 7 à droite.

Mon mari a gardé cette oeuvre. C’était son coup de cœur !

Ces modèles étaient remarquables.

J’ai fait quelques tableaux abstraits

avec du mouvement. C’est à cette époque, à force de l’entendre dire par les clients ou par les simples passants, que j’ai réalisé que le mouvement faisait parti de tous mes tableaux. Même le thème des femmes et enfants du monde qui est un sujet plutôt immobile donne une sensation de mouvement.

Je faisais régulièrement des essais à domicile

Ce n’est pas facile d’acheter des tableaux. Les clients me le disent souvent. C’est pourquoi mon mari a eu l’idée géniale de faire des essais à domicile.

Les clients venaient voir les tableaux dans mes galeries d’art. Ils choisissaient un ou plusieurs modèles et nous prenions rendez-vous pour essayer les modèles dans leur intérieurs. Mon mari proposait même de leur installer !

Les maris adoraient cela car ils n’avaient même pas à sortir la perceuse pour installer leurs tableaux coup de cœur !

Succès garanti ! Les client étaient ravis et ils achetaient souvent plusieurs modèles.

Mon mari craignait que je m’épuise cette année là. Il a décidé d’investir dans une imprimante spécialisée dans la reproduction d’oeuvres d’art. Sur les photos, ce sont tous les modèles encadrés. L’imprimante nous a coûté plus de 10 000 euros sur 3 ans. Grave erreur, je n’ai jamais réussi à vendre de reproduction. Les clients voulaient des tableaux originaux.

Pour conclure, J’ai gardé un moral d’acier toutes ces années. Je me suis recentrée sur les tableaux originaux et je peux être fière d’avoir des tableaux exposés dans le monde entier.

Anecdote : Un passant s’arrête dans la galerie de Sanary-sur-mer et mon mari voit qu’il apprécie beaucoup les tableaux mais que quelque chose le freine. Mon mari lui demande de quoi il s’agit car c’était un tableau à 2000€ et nous faisions des paiements en plusieurs fois. Mais le monsieur était gèné.

Et enfin il arrive à nous dire que je produit trop !

Je rigole et je lui demande sur quoi il se base et pourquoi il veut que j’arrête de peindre ?

Le monsieur avoue que ce sont ses amis qui lui ont dit cette bêtise. Nous lui expliquons que le nombre de tableaux peints par un artiste n’a aucun rapport avec sa cote. Qu’il faut vendre des dizaines de tableaux par an pour en vivre. Que la moitié du prix des tableaux est de la TVA, des cotisations sociales, des fournitures, des loyers, des assurances et tout ce qui fait une activité professionnelle ! Il a bien vu que mes tableaux représentaient beaucoup de travail. Il arrive que certains artistes bâclent certains de leurs tableaux mais cela se voit de suite.

Rien n’y a fait. Il n’a pas acheté son tableau. Ses amis ont eu raison de son coup de cœur !

Conclusion : Les chiffres de la maison des artistes sont affligeants en 2008 pour les revenus d’artistes. 85 % des artistes peintres déclarés déclarent moins de 15 000 € de chiffre d’affaire par an. Difficile de vivre avec aussi peu ! Les artistes qui font ces chiffres d’affaire là sont obligés d’avoir un autre boulot pour payer tout ce qu’il y a à payer. De fait ils peignent moins et ils n’ont pas les moyens la plupart du temps d’avoir une exposition permanente. Je me suis aperçu que certains clients revenaient acheter des tableaux parfois 2 ou 3 ans après m’avoir vu une première fois dans mes galeries d’art. Ces clients revenaient à la galerie d’art du centre ville dans les rue piétonnes de Sanary-sur-mer à divers occasions ou pour une simple ballade.

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